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Nous sommes dans la salle des horreurs pour un quelconque occidental bien pensant, là où les hommes d’un autre temps s’échinent à faire un sale travail pour un salaire minimum. Il est important que le métier de ces hommes restent discrets, ne serait ce que pour que la société continue à manger de la viande au lieu de cadavres. Tenaillés par la convention sociale de l’occultation de la mort et le politiquement correct de la défense des droits des animaux, les ouvriers de l’abattoir sont confrontés à un labeur particulièrement éprouvant, mal payé comme beaucoup et sale comme aucun autre. Le rituel de la mort se fait de manière industrielle, à la chaîne, purement capitaliste, sans temps à perdre pour regarder la victime dans les yeux et sans pouvoir dire fièrement à leurs amis devant un barbecue : cette viande c’est moi qui l’ai tuée, bon appétit.
Texte : Miguel Angel Sanchez